Le BIM un concept pour supporter le virage numérique
Plus que jamais, on entend dire que les entreprises en construction doivent prendre le virage numérique. Au-delà de penser que c’est seulement une mode qui passe, les dirigeants doivent comprendre que ce sera très bientôt une condition d’affaires imposée par les grands donneurs d’ordre.
Les gouvernements, les architectes et les ingénieurs s’imposent eux-mêmes de travailler avec le concept BIM (Building Information Modeling ou en français Modélisation des données du bâtiment). Ce concept est bien décrit dans l’article BIM: définition et objectif du building information modeling. Ce texte propose que l’ensemble de l’industrie est amené à travailler sur un bâtiment de sa conception jusqu’à la fin de sa vie utile et de son recyclage. Assez incroyable n’est-ce pas!
Le concept BIM a fait son apparition en 1975 alors que Charles Eastman publie un document décrivant un prototype qu’il appelle «Building Description System (BDS)» ou Système de Description du Bâtiment. Quant à lui, Robert Aish est le premier à expliquer, dans un article datant de 1986, le terme de Modélisation de Bâtiment. Aux États-Unis, en Europe et au Japon, le concept BIM est imposé dans plusieurs ouvrages. Vous pouvez d’ailleurs en apprendre davantage sur l’historique du BIM et de son évolution dans l’article de Batimat: Qu’est-ce que le BIM?
Plusieurs appels d’offres sur des travaux publics et des projets d’envergure imposent le concept de gestion BIM aux grands entrepreneurs. De nouveaux emplois ont été créés pour tenir compte de la gestion BIM. De nouveaux logiciels ont émergé afin de s’intégrer et aider à la gestion du processus BIM dans les relais d’information. L’objectif est de s’assurer que tous les acteurs de chantier travaillent avec les bonnes données en tout temps.
Le problème pour les entrepreneurs réside dans le fait que le gouvernement ou les grands donneurs d’ouvrage imposent souvent le logiciel à utiliser pour appliquer le concept BIM. Toutefois, les logiciels proposant ces services sont différents à l’usage les uns des autres et sont très dispendieux. Résultat: les entrepreneurs doivent se procurer et apprendre à utiliser de nombreux programmes quand ils travaillent sur de grands chantiers.
Pour qui est le virage numérique dans l’industrie de la construction?
On oublie souvent que le virage numérique dans l’industrie de la construction ne repose pas seulement sur le concept BIM et les outils pour l’appliquer.
Le virage numérique c’est d’abord pour toutes les entreprises en construction dont les entrepreneurs généraux et les entrepreneurs spécialisés. On retrouve entre eux les maçons, les couvreurs, les excavateurs ainsi que les 22 autres grandes familles de métiers spécialisés.
Les défis de ces entreprises ne sont pas tous les mêmes! Encore aujourd’hui, la majorité des entreprises spécialisées dans ce domaine utilisent uniquement un logiciel de comptabilité. Et ce logiciel de comptabilité n’est souvent même pas à jour!
Les dirigeants de PME du secteur de la construction sont soumis à une forte pression pour implanter des solutions numériques et se moderniser. Sans mentionner que cette transformation a lieu en période de pénurie de main-d’œuvre; le manque de personnel compétent à l’interne fait donc obstacle à l’intégration de telles solutions logicielles.
Le virage numérique c’est pour tout le monde. Le monde change et il faut s’adapter.
Selon une étude mondiale réalisée par International Data Corporation (IDC), 72 % des entreprises du secteur de la construction dans le monde affirment que la transformation numérique est une priorité afin de conduire à des changements indispensables en ce qui concerne le processus de collaboration, de modèle commercial et d’écosystème d’information.
Les compagnies qui développent des solutions logicielles pour accompagner les entreprises du secteur de la construction doivent s’adapter à la réalité de l’entrepreneur pour s’assurer d’une transformation numérique efficace.
Et les sous-traitants de l’industrie de la construction dans tout ça?
Tout est une question de déterminer les priorités qui amènent l’entreprise à être plus rentable, plus agréable à gérer et plus productive.
La transformation numérique doit essentiellement :
- Faciliter l’entrée de données et diminuer le temps de gestion des tâches répétitives.
- Rendre plus efficace la transmission d’information à jour, en temps réel et aux bonnes personnes.
- Automatiser des processus qui permettent à l’entreprise de réaliser ses opérations quotidiennes avec une meilleure performance.
La transformation numérique ne fait pas de miracle. Cependant, si elle est bien réalisée, elle peut accroître vos profits rapidement.
La technologie nous amène des solutions intéressantes. Par exemple, des formulaires faciles à remplir (oui, non, case à cocher, etc.), reconnaissance vocale, prise de photos, alerte pour des tâches à compléter, discussion en ligne en temps réel avec plusieurs intervenants au chantier, calculs automatiques pour éviter les erreurs, etc.
Pourquoi ne pas en profiter pour changer la vision du Top-Down (j’exige du haut en bas) au Bottom-up (je fournis l’information du bas vers le haut)? Ce que la direction souhaite avant tout, c’est de capturer l’information de gestion pour pouvoir réagir au bon moment. Plus l’information est rapidement accessible et plus le gestionnaire peut aider son équipe efficacement.
Le virage numérique c’est l’affaire de tout le monde. Pour implanter une solution numérique, on doit être en mesure de s’ajuster. Bâtir un processus autour d’un employé expérimenté, que l’on ne veut pas perdre mais non collaborateur au premier abord du virage numérique, c’est difficile mais c’est possible.
Les solutions logicielles d’aujourd’hui s’adressent beaucoup plus aux utilisateurs qui doivent être soulagés du travail administratif répétitif. L’expérience client est au cœur de la conception logicielle. Les meilleures solutions sont souvent des logiciels qui sont spécialisés. L’avantage des technologies d’aujourd’hui c’est que ces logiciels spécialisés s’intègrent facilement entre eux. Ainsi, une entreprise spécialisée de la construction pourra trouver un logiciel de gestion de chantiers compatible avec son logiciel de comptabilité et qui fera bien l’affaire du responsable de la planification et de l’assignation des travailleurs. À chacun son métier, à chacun son logiciel.
Ne cherchez surtout pas un logiciel de construction qui fait tout!
Tous les logiciels ont leurs spécialités. Ils partent tous avec un objectif primaire et se développent avec le temps. Méfiez-vous des entreprises qui pensent avoir une solution magique qui fait tout.
Aujourd’hui, les entreprises ont plus de choix que jamais et elles ont accès à des solutions spécialisées qui fonctionnent bien ensemble. Ça peut paraître compliqué pour certains. Or, ce ne l’est pas vraiment. L’important au départ c’est de résoudre vos défis avec les bonnes solutions ce qui impactent votre efficacité et votre rentabilité. Ne tombez surtout pas dans le piège de rechercher une seule solution miracle. Cherchez plutôt une solution adaptée aux travailleurs qui s’intègre à d’autres logiciels de gestion.
Les défis de mise-à-jour et d’améliorations de logiciels sont énormes. Une entreprise qui souhaite être à la fine pointe dans son domaine ne peut pas mener plusieurs guerres en même temps. Les demandes de modifications, de personnalisation et d’améliorations par l’industrie, les clients et les utilisateurs constituent les défis quotidiens d’une entreprise de logiciels qui est orientée vers l’utilisateur.
Un logiciel de comptabilité restera toujours un logiciel de comptabilité. Un logiciel de production restera toujours un logiciel de production. Aujourd’hui, les firmes de conseils informatiques jouent un rôle beaucoup plus important dans l’intégration des logiciels que dans la programmation d’une solution unique. À chacun son métier!
Déterminer les priorités de votre entreprise en construction
Au Québec, il existe des répertoires d’entreprises prêtes à vous conseiller. Un des bons outils récemment mis en ligne pour l’industrie de la construction est celui du Coffre numérique.
Il est clair que si vous cherchez d’abord à identifier vos besoins et à les mettre en ordre de priorités, BIM Québec a en main l’aide financière que vous cherchez pour établir un diagnostic d’entreprise concernant votre transformation. Vous pouvez d’ailleurs consulter l’article Initiative Québécoise pour la Construction 4.0 : Accroître la performance de l’industrie québécoise de la construction par le virage numérique.
D’autres part, l’ACQ et l’ACRGTQ vous offrent la Boussole numérique, un premier tremplin à la réflexion en répondant à un court sondage/autodiagnostic pour avoir votre résultat en ligne.
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